Nous allons lister les différents types d’éclairages, afin de déterminer leurs caractéristiques et de savoir lequel sera le plus adapté à l’usage que l’on veut en faire.
A) LES DIFFÉRENTS TYPES D’ÉCLAIRAGE :
a/ La lampe à incandescence :
Elle est constituée d’un filament métallique en tungstène. Quand le courant passe dans le filament, celui-ci s’échauffe, produisant de la lumière.
Avantages :
- Faible coût.
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Facilité d’installation
Inconvénients :
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forte consommation électrique, puisque 80 à 95 % de l’énergie est transformée en chaleur.
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Le filament étant relativement fragile, les ampoules doivent être remplacées régulièrement.
Les lampes à incandescence sont aujourd’hui interdites à la vente depuis janvier 2013 car trop consommatrices en énergie. Mais on en trouve encore facilement sur internet.
Le saviez-vous ?
La plus ancienne ampoule à filament encore en service date de 1901. Elle a été installée à la caserne de Livermore et ne s’est jamais éteinte depuis. Elle est surveillée par une caméra de surveillance qui s’éteindra probablement avant l’ampoule.
Comment se fait-il que cette ampoule dure depuis autant de temps ?
Certaines personnes mal intentionnées prétendent qu’il s’agit d’une concertation des fabricants de lampes pour en vendre plus : c’est ce que l’on appelle l’obsolescence programmée.
La réalité, c’est que le filament n’est pas en tungstène, mais en carbone, et que le carbone devient de plus en plus conducteur au fur et à mesure que la température monte, contrairement au tungstène. Ce qui justifierait sa longévité. L’inconvénient du carbone est qu’il noircit l’ampoule, et c’est pour cette raison que cette technologie n’a pas été conservée
2/ Les lampes à incandescence halogènes :
Elle utilise le même principe que la lampe à incandescence, à savoir qu’un filament de tungstène est porté à incandescence pour produire de la lumière, mais des gaz halogénés (comme l’iode et le brome) à basse pression ont été introduits dans une ampoule en verre de quartz supportant les hautes températures et permettant la régénération du filament, au moins partiellement, ce qui augmente la durée de vie de l’ampoule.
Avantages :
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faible coût,
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Meilleur rendement que la lampe à incandescence classique.
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Spectre large = bon rendu des couleurs.
Inconvénients :
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Moins bon rendement comparé aux fluocompactes et aux LED ;
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Durée de vie limitée : il faut les changer souvent.
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Fragiles.
Comptes tenus de leurs inconvénients, les lampes à incandescence halogène sont interdites à la vente depuis le 1er septembre 2018.
3/ Les tubes au néon :
Ce sont des lampes à décharge : c’est-à-dire qu’un gaz est enfermé dans un tube ou ampoule de verre, ici le néon. Le courant électrique passant dans ce gaz va l’exciter, c’est à dire qu’il va produire de la lumière correspondant aux caractéristiques du gaz employé, à savoir dans les tons rouges pour le néon.
Avantages :
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Faible consommation
Inconvénients :
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Couleur et spectre réduit (mauvais rendu des couleurs).
4/ Les tubes fluorescents ou « tubes fluo »
Souvent appelées abusivement tubes au néon, ce sont également des lampes à décharge. Mais ici, c’est du mercure à l’état gazeux. Quand il est excité, le mercure émet dans l’ultraviolet. De la poudre fluorescente est donc déposée sur les bords du tube et transforme les rayons ultraviolets en lumière visible par fluorescence, d’où leur nom.
La couleur émise dépend de la poudre répartie dans le tube et peut s’approcher assez facilement du blanc.
Avantages :
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Faible consommation.
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Lumière « blanche ».
Inconvénients :
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Difficiles à recycler car le mercure est très toxique pour l’environnement et ne se dégrade pas.
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Spectre étroit. (indice de rendu des couleur faible)
5/ Les lampes fluocompactes (LFC)
C’est l’adaptation des précédentes dans des tubes plus petits d’où leur appellation. La dimension des tubes est suffisamment réduite pour pouvoir les intégrer dans des ampoules de la taille des anciennes ampoules à incandescence.
Les avantages et les inconvénients sont donc globalement les mêmes que les tubes fluo sauf pour l’indice de rendu des couleurs qui est meilleur :
Avantages :
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Faible consommation.
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Lumière « blanche ».
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Meilleur indice de rendu des couleurs que les fluorescentes.
Inconvénients :
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Leur bris représente un danger potentiel, bien que limité en raison de la présence de mercure et certaines précautions sont à prendre.
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Difficiles à recycler car le mercure est très toxique pour l’environnement et ne se dégrade pas.
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Coût important
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Temps de montée en puissance de plusieurs secondes.
On constate rapidement qu’elles ont le gros avantage de peu consommer, mais ont par ailleurs de nombreux inconvénients.
6/ Les lampes LED.
LED est l’abréviation du terme anglais de light-emiting diode, autrement dit en français : diode électroluminescente. La diode est un composant électronique, qui émet de la lumière quand il est traversé par un courant électrique. Il n’y a donc présence d’aucun gaz comme dans les fluocompactes, n’y d’aucun filament. Les avantages sont nombreux, notamment le fait que la quasi totalité de l’énergie est convertie en lumière. Les inconvénients sont pour le moment très faibles :
Avantages :
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Très faible consommation,
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Pas d’émission de chaleur, donc la lampe reste « froide ».
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Peu fragile,
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Longue durée de vie.
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Montée en puissance instantanée,
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L’indice de rendu des couleurs peut être très bon (mais pas toujours), cela varie en fonction du type de lampes.
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Nombre d’allumages ne limitant pas la durée de vie,
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Utilisation en très basse tension, donc dans des conditions de sécurité maximales.
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Possibilité de miniaturisation, peuvent être utilisés comme spots dans un faux plafond ou lambris de faible épaisseur,
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Création de formes d’éclairage novatrices.
Inconvénients :
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Nécessite un circuit limiteur et régulateur de courant, parfois dans le culot de la lampe, ou dans un ballast séparé pour les spots.
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Utilise des terres rares et de métaux précieux, ce qui à terme pourrait entraîner une pénurie de ces matériaux,
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L’indice de rendu des couleurs peut être moyen dans certains cas.
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Relativement cher.
La LED devrait rapidement devenir le nouveau standard de l’éclairage. Comme l’explique Jean-Marc Vogel, président de Ledvance France et Italie : « Il ne reste que très peu d’applications pour lesquelles il n’existe pas de meilleure alternative LED aux éclairages traditionnels ».
B) LES CARACTÉRISTIQUES DE L’ÉCLAIRAGE :
1/ La Puissance :
Elle est exprimée en lumens. Le watt étant l’unité servant à désigner la consommation électrique. La lumière qui sera effectivement restituée dépend donc de l’efficacité lumineuse. (lumens\watts)
La puissance nécessaire pour une pièce dépendra donc de plusieurs facteurs :
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la taille de la pièce
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l’intensité de lumière désirée.
À titre indication, dans un salon d’environ 25 m² une puissance totale de 4 000 à 6 000 lumens, repartie de préférence en plusieurs sources sera nécessaire.
Pour une chambre de 15 m², 2 000 lumens pourront suffire.
2/ La Température de couleur (exprimée en Kelvin) :
Elle correspond au rendu global de couleur de la source. Elle est mesurée en Kelvin. Plus elle est élevée, plus elle sera bleue et considérée comme froide. Plus elle est faible, plus elle sera orangée et considérée comme chaude.
Pour indication, une température de couleur de 4 000 K correspond à la lumière du soleil par une journée pluvieuse. Elle est considérée comme froide et sera utilisée de préférence pour les pièces comme la cuisine ou la salle de bain, ou des lieux que l’on veut éclairer d’une lumière vive.
Une température de couleur de 3 000 K sera plus jaune, et correspond mieux à des pièces à vivre, cela indépendamment de la puissance.
3/ L’indice de rendu des couleurs (IRC) :
Il correspond à ce que j’appelle le spectre des couleurs. Il indique le nombre de couleurs présentes dans le spectre de la source en référence au spectre solaire qui sert de référence. Elle est exprimée en pourcentage. Autrement dit, si toutes les couleurs de l’arc-en-ciel sont présentes dans la source, alors elle obtient la valeur de 100 %, ce qui n’arrive jamais.
Mais à quoi sert cet indice ?
Notre œil étant habitué à la lumière solaire, le confort visuel sera optimal si la source de lumière artificielle a un bon IRC. Un mauvais IRC peut fatiguer la vue et par conséquent l’organisme.
4/ La directivité de l’éclairage :
La notion de directivité de la lumière (‘modelé’) est liée à la répartition de lumière dans l’espace, à savoir si elle est plutôt « concentrée » ou « diffuse ». Elle est importante, car elle permet de déterminer quel type d’ambiance va être créée. Une lumière concentrée donne un éclairage plus dur et plus précis. Un éclairage diffus donnera une ambiance plus décontractée.
Il est en particulier intéressant de distinguer une lumière directe d’une lumière réfléchie. La première sera effectivement très directive, la deuxième peut utiliser la lumière d’un spot directif, qui réfléchit sur une surface claire devient alors beaucoup plus diffuse.
La directivité d’un éclairage est en général indiquée sous la forme d’un petit graphique indique les angles dans lesquels le faisceau de la lampe est dirigé.
À l’origine, le terme de ‘spot’ servait à désigner une source de lumière dirigée. Mais le terme est devenu aujourd’hui un terme générique pour désigner un type de luminaire, comme nous le verrons ci-dessous.
c) LES DIFFÉRENTES TYPES DE LUMINAIRES :
Nous allons retrouver tous les types d’éclairage précédents dans les luminaires, avec les caractéristiques spécifiques à chacun. Soit les lampes font directement partie du luminaire, soit ce sont des ampoules qui s’insèrent au moyen d’un culot. Le culot a deux fonctions : fixer mécaniquement l’ampoule et l’alimenter en courant électrique. Il existe plusieurs dizaines de culots différents de tous types (à vis, à baïonnette, à broche, à contact, etc.). Je ne les détaillerai pas tous ici.
Voici différents types de luminaires, classés ici en fonction de leur usage :
1) Les Plafonniers et les suspensions,
Ils sont destinés à être posés directement sous le plafond.
2) Les Appliques :
Elles sont directement posées sur les murs.
3) Les lampadaires
Ils sont posés sur le sol. Leur encombrement est important et comme il dirige leur lumière vers le plafond ou vers le sol, leur capacité d’éclairement est faible.
4) Les Spots
Ce sont des sources de lumière ponctuelles, qui associées vont constituer l’éclairage d’une pièce ou d’un lieu. Elles peuvent émettre une lumière dirigée ou diffuse.
5) Les Spots encastrés
Ils pourraient avoir la même définition que les précédents, mais leur construction fait qu’ils sont relativement minces pour pouvoir être encastrés dans un faux plafond ou un lambris. Leur avantage est leur faible encombrement et leur discrétion.
D) LES SYSTÈMES DE COMMANDES :
Le système de commande fait parfois partie intégrante de l’éclairage, d’autres fois non. Il est toutefois important de déterminer à l’avance quel système de commande sera utilisé.
1) L’interrupteur.
Le système de commande coupe tout simplement le circuit électrique. Il peut être encastré, en applique, en poussoir ou posé sur le fil pour les lampadaires ou les lampes de chevets.
Certains spots changent d’intensité et de température de couleur en fonction du nombre de clics sur l’interrupteur. Par exemple : premier clic : 100% d’intensité en lumière du jour (4 000 K), deuxième clic : 100% d’intensité en lumière chaude (3 000 K), troisième clic : 20% d’intensité en lumière chaude, quatrième clic : 20% d’intensité en lumière du jour. C’est une solution relativement simple et pratique, comparée aux dimmers qui ne s’adaptent pas toujours aux lampes LED.
2) Le dimmer.
Le dimmer est le mot anglais pour système de gradation du flux lumineux, bien plus parlant, mais beaucoup plus long. Il permet, comme son nom l’indique, de régler l’intensité du flux lumineux. Malheureusement, toutes les lampes ne sont pas dimmables.
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Pour les lampes à incandescence, c’est relativement simple, le dimmer placé au niveau de l’interrupteur contrôle la tension de la lampe et par conséquent l’intensité du flux lumineux. Il peut être couplé à une cellule du niveau d’éclairement pour ajuster la lumière au niveau souhaité.
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Pour les lampes fluorescentes et les fluocompactes, il est nécessaire d’insérer un ballast entre l’alimentation et la lampe qui a pour rôle de limiter le courant électrique. Le ballast est souvent directement intégré dans le culot des lampes fluo-compactes ce qui les rend dimmables.
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Pour LED, le problème est plus compliqué, car elles sont alimentées en courant continu dont la tension ne peut varier. Le dimmer doit donc s’intégrer au redresseur qui alimente la lampe. Et elle ne l’est pas toujours. L’inconvénient est qu’un phénomène de scintillement appelé flicker peut apparaître et devenir très gênant.
3) La télécommande
Une télécommande sert à régler le système d’éclairage, soit de manière individuelle, soit par système d’éclairage. Elle peut venir se superposer à un dimmer, ou remplacer directement l’interrupteur. La télécommande peut être fixée à un support mural et faire office d’interrupteur, avec l’avantage qu’il n’y a pas de câbles électriques à faire passer dans les murs. Les télécommandes peuvent être directement associées au système d’éclairage, ou indépendantes.
4) La domotique.
Le système de commande est relié à un ordinateur qui va commander l’éclairage en fonction de critère qui lui seront donnés, ou même à la voix. L’installation et le réglage demandent un savoir-faire particulier. Et ce point fera l’objet d’un prochain article, tant il est relativement vaste et novateur.
Face à la grande diversité de luminaires disponibles, tant au niveau des types d’éclairages, que de leurs caractéristiques, que de leurs usages, on peut parfois se sentir débordé. Mais si l’on a défini précisément chaque point de lumière en fonction de son utilisation, le choix se fait naturellement.
Cet article vous a aidé à choisir votre éclairage ? Vous souhaitez des précisions ? N’hésitez pas à laisser un commentaire.