Les fêtes de Noël et de Nouvel An sont maintenant passées et avec elles la période des illuminations, des repas de famille, des cadeaux et des promenades en traîneaux. Mais pour nous cette année, pas de dinde ni de foie gras, nous avons fêté le Nouvel An à la japonaise avec un grand plateau de sushis.
Mais c’est surtout le temps de faire le bilan de mon défi de grand rangement. Nous allons voir comment cela ça s’est passé. Est-ce que j’ai tenu mon défi ? Quelles ont été les difficultés que j’ai rencontrées ? Mais aussi quels sont les résultats concrets, mais aussi psychologiques que j’ai obtenus ?
A/ LE PREMIER BILAN DE MON GRAND RANGEMENT :
a/ Est-ce que je m’y suis tenu ?
– Globalement, oui. J’ai commencé par petites séances de deux heures les premiers jours, puis deux à trois jours presque pleins à la fin, à savoir les 29, 30 et 31 décembre. Oui, j’ai donc effectué un grand rangement en respectant la méthode que je m’étais fixée de m’y prendre pièce par pièce, meuble par meuble…
b/ Quelles sont les difficultés que j’ai rencontrées :
– J’ai surtout été limité par un manque de temps, qui ne m’a pas permis de passer toutes les pièces, ni tous les meubles de la maison au crible. J’ai choisi d’aller plutôt jusqu’au bout de ce que j’avais commencé comme tri, pour ne rien laisser en attente. En conséquence, j’ai effectué un tri en profondeur, mais je n’ai pas réussi à le faire partout.
– Je dois reconnaître que j’ai éprouvé de grandes difficultés pour arriver à jeter. En fait, il y a de nombreux objets pour lesquels je suis attaché sentimentalement, et j’ai eu du mal à m’en séparer. Nous reviendrons plus en détails ci-dessous sur une méthode que j’ai mise en place pour tenter de m’en sortir. Il y a également des meubles et des objets que j’ai décidé de mettre en vente, mais qui ne sont toujours pas partis, et dont le sort n’est donc pas entièrement résolu.
c/ Quelles sont les résultats / gains que j’ai obtenus :
– J’ai surtout gagné de l’espace. J’ai réussi à me débarrasser d’une étagère qui était sur le palier de l’étage, et une armoire entière dans notre chambre. Mais également, plusieurs placards se sont retrouvés terriblement allégés, l’entrée rangée, etc. Les espaces de circulations se retrouvant ainsi dégagés, cela influe positivement sur le moral, et le sentiment de se sentir bien dans son habitat.
– Je me suis senti plus léger après m’être débarrassé d’objets anciens auxquels je m’accrochais inutilement,
– Cela m’a permis de commencer l’année dans de bonnes dispositions, prêt à recevoir de nouvelles énergies.
d /Quelles sont les conclusions que j’en ai tirées :
– C’est la première fois que je fais un rangement autant en profondeur et de manière aussi systématique depuis que nous avons emménagé. Je pense qu’il faudrait effectivement faire ce grand rangement une fois par an. Cela permet en effet de savoir ce que l’on a dans la maison, car il faut bien avouer que des fois, on ne sait même plus que l’on a tel ou tel objet. Avant même de savoir s’il faut le jeter, le trier, ou le ranger, c’est bien de savoir que telle ou telle chose existe.
– Le fait d’avoir une échéance précise, fixe et irrévocable oblige à passer à l’action, évite de faire traîner sur plusieurs semaines. Le fait que cela soit à la fin de l’année est à la fois utile, mais aussi symbolique, on jette et on fait le tri à la fin de l’année, et on passe ensuite à de nouvelles choses.
– Par rapport à l’organisation : j’ai adopté la méthode que je m’étais fixée, et je dois dire que je m’y suis tenu, et que je l’ai trouvée adaptée. J’ai donc procédé par pièce, par coin. D’abord telle armoire, puis telle autre, en les vidant de font en comble. Deuxième point de l’organisation : j’avais décidé de ne rien laisser traîner à la fin de chaque séance de tri, je m’attelais à ranger ce qui me restait à trier. Pour cela, je pense qu’il n’est pas possible d’effectuer plusieurs endroits en même temps, sinon le rangement devient trop important et démotivant.
– En ce qui concerne le rangement des vêtements, j’ai poursuivi l’adaptation de la méthode pour plier et ranger les vêtements de Konmari, et je dois dire que cela permet de gagner de la place et de ranger tout ce qui peut être ranger dans des tiroirs. Il reste évidemment à ranger les chemises, pantalons et costumes dans une penderie.
– Il reste donc des espaces que je n’ai pas eu le temps de passer à la moulinette…
B/ BILAN CONCERNANT LA METHODE :
Le grand rangement devrait en réalité s’appeler le grand tri. Car ranger n’est pas trier. Mais ce grand rangement doit être l’occasion d’effectuer non seulement un rangement, mais surtout un tri en profondeur. Il faut ainsi se poser la question de savoir si l’on conserve ou non tel objet. La période de fin d’année et pour cela une bonne occasion de se débarrasser des choses anciennes.
Se débarrasser ou garder ? Telle est LA question.
Quand on garde un objet, C’est en général parce que l’on y accorde de la valeur.
Plusieurs cas de figure se présentent :
1°/ On considère que l’objet est utile.
Comme c’est un peu subjectif, il faut se poser la question si l’on utilise vraiment cet objet au quotidien. Sinon, il faudrait s’en débarrasser.
- Soit l’objet sert au quotidien, et là, c’est assez facile à constater.
- Soit l’objet n’est pas utilisé au quotidien. « Oui, mais j’en aurais peut-être besoin un jour ! ». Dans ce cas, bien considérer l’objet. S’il est usé ou que d’autres objets peuvent remplir le même usage, il faut le jeter. Mais si l’objet est encore en bon état ? C’est là que cela devient difficile de trancher. Je ne suis pas comme Konmari. Je n’aime pas jeter.
- Alors là, je me pose encore d’autres questions ?
i. Est-ce que je pourrais retrouver cet objet le jour où je le cherche ? Car effectivement, s’il n’est pas rangé au bon endroit, c’est comme s’il n’existait pas.
ii. Est-ce que cet objet ne m’encombre pas inutilement ?
iii. Est-ce que je pourrais le revendre, ou le donner ? D’où découle la question suivante, mais qui peut-être posée dès le départ.
2°/ Se débarrasser = jeter, vendre ou donner ?
Est-ce que cet objet a encore de la valeur ? (et c’est un des aspects que ne prennent en compte ni Konmari ni l’américaine Flylady). Et là, de nouveau, plusieurs cas se présentent :
- a) L’objet a une réelle valeur d’échange (bijoux, tableaux, pièce de collection, matériel électronique, instrument de musique, etc.). Si c’est le cas, il est clair que je ne vais pas m’en débarrasser et le mettre à la poubelle, cela serait ridicule.
- b) L’objet à une valeur affective, parce qu’il correspond à un souvenir. Est-ce que ce souvenir est plutôt heureux, ou malheureux ? Qu’est-ce que je perdrais si je m’en débarrassais ? Est-ce que je dois me séparer de ce souvenir pour en être libéré ?
- c) Cet objet a une valeur affective, mais je tente de lui accorder une valeur monétaire pour pouvoir le conserver. Je suis clairement en train de me leurrer. Auquel cas, il faut que je vérifie la valeur d’échange en faisant une estimation. Ce qui me permettra de trancher entre le cas a/ et le cas b/
Il faut bien reconnaître que vendre ou donner nous attache encore d’une manière ou d’une autre à l’objet. On y accorde encore de la valeur, et on n’arrive pas à s’en débarrasser complètement. Mais il faut bien l’admettre dans la démarche. Je ne pense pas qu’il soit possible de TOUT jeter, mais c’est mon point de vue. Sachant que le fait de mettre en vente doit être assortie là aussi d’un délai, sinon, finalement, les objets restent dans la maison, et ce n’était pas le but.
Comme nous évoluons, ce que nous considérons utile ou devoir conserver, peut changer. C’est pourquoi je pense qu’il est essentiel de reconsidérer cela et donc de faire un grand tri de toute la maison une fois par an. Certains ne le font pas, et pas encore complètement, au moment de déménager. Cela a effectivement été notre cas. Puisque nous avons déménagé il y a 6 ans. Mais les choses ont évolué depuis, et je pense qu’il ne faut pas attendre 5 ans comme je l’ai fait pour faire ce grand ménage.
C/ BILAN CONCERNANT LES GAINS PSYCHOLOGIQUES
Le rangement est un excellent exercice car il développe un grand nombre de facultés et de capacités :
1. La capacité d’observation.
Il faut reconnaître que nous passons souvent à côté d’objets que nous ne voyons plus. Nous ne nous demandons plus ce qu’ils font là, quel est leur rôle, est-ce qu’ils sont esthétiques ? Nous les oublions en quelque sorte. Et le plus souvent, plus ces objets sont quotidiens et plus nous les voyons souvent, plus nous les oublions. C’est sûrement dû au fait que le cerveau ne peut pas traiter toutes les informations en même temps, il fait donc le tri de celles qu’il considère comme importantes et les autres. C’est pourquoi un intérieur encombré, encombre notre cerveau. Aidons-le à se désencombrer… et à améliorer notre capacité d’observation.
Posons-nous également la question si nous n’adoptons pas des fois la même attitude avec notre entourage. Est-ce que nous ne les croisons pas comme des objets faisant partie du décor, oubliant parfois leurs préoccupations, leurs peines, leur emploi du temps du moment. Le rangement nous permet de nous reconnecter à notre environnement, mais pas seulement à notre intérieur, car en développant notre faculté d’observation, il nous rend plus attentifs aux personnes qui nous entourent, mais aussi aux personnes que l’on croise, et pourquoi pas à ce que l’on ne voit pas d’habitude autour de nous, l’architecture, les rues, les oiseaux, la nature.
2. La capacité d’analyse.
Le fait de ranger nous oblige à nous poser la question de l’utilité de tel ou tel objet, de sa place dans la maison. Ce qui développe nos capacités d’organisation. Apprendre à faire le tri dans les objets, nous permet d’apprendre à faire le tri entre les choses importantes et les autres, pas seulement celles de notre intérieur, mais toutes les choses. C’est pourquoi, il est essentiel de faire le tri pour ne pas s’encombrer, ni concrètement dans nos intérieurs, ni dans notre vie, ni dans notre emploi du temps, de choses inutiles.
Pour de nombreuses personnes, un intérieur encombré signifie qu’il y a de la vie. C’est en partie vrai, mais à condition que les objets bougent, ainsi que les énergies. C’est-à-dire que l’on passe rapidement d’un état encombré, puis désencombré. C’est typiquement le cas quand on fait la cuisine, ou quand les enfants jouent. On sort tout, on en met partout. Mais il faut ranger après, n’est-ce pas les enfants ? Si c’est un encombrement permanent, cela devient du désordre. Si les objets traînent, ils bloquent les énergies. Il faut alors les ranger à leur place, ou les jeter s’ils ne servent à rien.
Cette capacité à faire le tri doit nous aider à faire le tri dans nos activités, entre celles qui ne servent à rien, celles qui sont indispensables, mais que nous devons arrêter dès qu’elles ont rempli leur fonction, sans nous y attarder (je pense évidemment à l’ordinateur et à internet).
3. La capacité de décision et d’action.
Une fois que le choix est fait de savoir si un objet est à sa place ou non, il faut tout de suite se mettre à l’action, pour le ranger. Cela nous fait gagner du temps. De même, si un objet est considéré comme inutile, l’idéal est de le jeter tout de suite. Mais comme soit d’une part, nous ne faisons pas les choses tout de suite, mais comme aussi nous changeons d’avis sur l’utilité des objets, il faut avoir des cessions régulières de moyen et de grand rangement. Je dirais que l’idéal serait de faire un grand rangement tous les mois, et un rangement de fond en comble tous les ans, ressortant absolument tout des placards. C’est ce que j’ai effectué avec mon défi. Même si cela a parfois été difficile de jeter certains objets, je dois dire que je me sens plus disponible.
Ce défi a été source d’un grand enseignement, et je dois dire que je le referais l’année prochaine, à la même période, car la fin de l’année est vraiment propice à ce grand rangement.